Savoir quoi dire en situation de crise

Journalisme 101 pour les organismes communautaires

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Publié 01/06/2010 par Annik Chalifour

«Les organismes communautaires doivent adapter leur façon de gérer une crise à l’ère où les médias sociaux omniprésents influencent la nouvelle» selon Daniel Séguin, consultant en communication et en gestion de crise, qui était un des conférenciers invités lors de la 57e conférence annuelle de Intégration communautaire Ontario, qui s’est tenue à l’hôtel Sheraton Parkway à Richmond Hill, jeudi 27 mai.

Daniel Séguin, journaliste chevronné bien connu, a offert un atelier visant à sensibiliser les organismes communautaires à l’importance de mettre sur pied un nouveau style de gestion relatif au traitement efficace de la communication avec les différents médias lors d’une situation de crise.

«Aujourd’hui, toute nouvelle est transmise en moins d’une fraction de seconde à travers la planète, au gré des nouveaux médias sociaux tels que l’Internet, Twitter, Facebook», clame le conférencier.

En outre, les organismes communautaires ne sont pas à l’abri de journalistes à l’affût de nouvelles soit-disant plus «croustillantes» parce qu’elles dévoilent des situations de crise. La transmission de nouvelles à caractère sensationnel véhiculées selon des renseignements inexacts peut rejaillir sur la réputation de l’organisme jusqu’au point d’entacher son avenir.

Daniel Séguin cite quelques exemples de situations de crise auxquelles un organisme communautaire pourrait faire face: un cas de harcèlement sexuel; la perte d’un enfant lors d’un accident involontaire.

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«Dans une telle situation, l’organisme doit veiller à ce que ses relations avec l’ensemble des médias soient traitées de manière à ne pas nuire à son image et ce, tout en assurant une transparence dans la communication», explique Séguin.

Cellule de crise

Les organismes communautaires tendent souvent à évoluer plus lentement que d’autres milieux de travail quant à leur adaptation aux nouvelles technologies de l’information.

Fort de son expérience d’une quarantaine d’années en journalisme et selon ses études en communication sociale récemment complétées à l’Université Saint-Paul, Daniel Séguin préconise la mise sur pied d’une «cellule de crise» pour aider les organismes à gérer leurs relations avec les divers médias et prévenir les effets dévastateurs d’une communication erronée en temps de crise.

Selon Séguin, cette cellule doit être constituée de cinq à sept personnes incluant au moins un représentant du C.A., un membre de la direction générale, un juriste, un porte-parole qui soit crédible et articulé ainsi qu’un spécialiste des nouveaux médias.

«Le porte-parole est l’unique personne qui échange les informations avec les médias au nom de l’organisme, tandis que le spécialiste des nouveaux médias est celui qui dirige la cellule, analyse la crise et propose un plan d’action immédiat», détaille le conférencier.

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«Les organismes communautaires ont d’autant plus d’intérêt à se munir d’une cellule de crise pour protéger leur mandat et assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs bénéficiaires et bénévoles.»
Info: [email protected]

L’Association pour l’intégration sociale

Intégration communautaire Ontario, organisme hôte de la conférence de la semaine dernière, fait partie de l’Association canadienne pour l’intégration communautaire (ACIC); une association pancanadienne de membres de la famille et d’autres personnes qui travaille pour le bien-être des personnes ayant une déficience intellectuelle, quel que soit leur âge.

L’ACIC est devenue un des dix organismes de charité les plus importants au Canada et a évolué en une fédération de dix associations provinciales et trois associations territoriales comptant 420 associations locales et 40 000 membres dont l’Association pour l’intégration sociale d’Ottawa (AISO), «la seule association à offrir des services de jour uniquement en français en Ontario», mentionne Claudette Migneault, directrice de la participation communautaire de l’AISO.
Info: www.aiso.org

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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