«Il ne faut pas que le désastre en Haïti devienne une crise oubliée, comme le tsunami en Indonésie, la famine au Soudan, le conflit en RDC et tant d’autres», soutient Ben Chapman, directeur des ressources humaines de Médecins sans frontières Canada à Toronto. Lors d’un entretien avec L’Express, Ben Chapman, qui possède un long vécu de missions outre-mer, parle des opérations médicales d’urgence de MSF en Haïti et de qui l’organisation a besoin sur le terrain à court et long termes.
Plus de 300 expatriés issus de partout dans le monde oeuvrent actuellement en Haïti en collaboration avec 750 Haïtiens embauchés localement au nom du mouvement international Médecins sans frontières, dont MSF Canada fait partie.
25 Canadiens sont présentement sur le terrain; quatre y étaient au moment du désastre et y ont survécu, «dont Danielle Trépanier, originaire de Windsor maintenant de retour chez elle», mentionne le directeur des RH de MSF Canada.
Les services médicaux d’urgence offerts par MSF aux survivants du tremblement de terre en Haïti sont vastes et ne font qu’augmenter auprès de 17 différents sites, «sans oublier l’acheminement d’une douzaine de vols par MSF vers Port-au-Prince, destinés à approvisionner le terrain en fournitures médicales et en eau potable», ajoute-t-il.
Depuis le 12 janvier, MSF a déjà traité 6700 patients et effectué plus d’une centaine de chirurgies, indique Chapman. Par exemple, «la semaine dernière en une journée, des chirurgiens de MSF ont réalisé 40 opérations dans le nouvel hôpital Carrefour».