Nouvelle Vague déferle sur Toronto

La «French Touch» fonctionne encore bien

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Publié 02/02/2010 par Guillaume Garcia

Le groupe français a donné hier soir à Toronto son deuxième concert canadien après celui de Montréal. Un répertoire composé principalement de chansons anglophones puisqu’il s’agit de reprises de la période New Wave Post Punk. Mais le français était bien présent, pas dans les textes mais dans l’attitude. La «French Touch» n’est pas morte et le public en redemande. Sensualité et désinvolture toute parisienne, la grande séduction a opéré et Paris redevenue, le temps d’un soir, la ville la plus excitante du monde.

Le concept-groupe Nouvelle Vague s’est fait connaître du grand public en 2004 avec le premier album éponyme. Sur le disque, le succès du groupe anglais Joy Division, Love Will Tear Us Apart, y est reprise de manière très douce et sensuelle. Le titre fait un carton et les médias s’intéressent de plus près au phénomène.

À la base du projet, le producteur Marc Collin, qui a eu l’idée de rendre hommage à la scène Post-Punk et fin 70’s, comme Joy Division, The Clash, The Cure, Depeche Mode and the Dead Kennedys.

Il s’imagine une chanteuse brésilienne écrire Love Will Tear Us Apart, sur la plage, sur un rythme de bossa-nova. Il contacte des amies chanteuses pour une reprise de la chanson phare de Joy Division.

«On l’a fait juste pour nous, sans attentes», se souvient Marc Collin. Oui mais la chanson se diffuse rapidement, le succès pointe le bout de son nez, l’album se vend très bien. Une tournée est programmée et les salles sont pleines. Voilà qui pousse à aller un peu plus loin.

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L’identité du groupe repose sur le concept des reprises et sur le fait que les artistes vont et viennent sur les albums. Parmi ceux présents sur le premier album, certains se lancent dans des carrières solo comme la chanteuse Camille pendant que d’autres rejoignent la bande.

Le concert donné à Toronto faisait partie de la tournée organisée pour le troisième album de Nouvelle Vague, NV3. Quatre musiciens accompagnent les deux chanteuses au style très français. Un mélange harmonieux et mystérieux fait de sensualité, de séduction hautaine et de classe envahit la scène et le public tombe sous le charme de ses deux demoiselles.

Dans la salle, on peut entendre en anglais les «J’adoooore Paris» (prononcez Peurisse!), pour les plus timides, et des «French girls are so sexy and hot» pour ceux qui ont moins froid aux yeux. Sans en faire des tonnes, les chanteuses aguichent le public, mais cela se fait tout en retenue, en sous-entendus. Un regard à la fois ténébreux et coquin qui se détourne comme pour dire «Pas encore…»

Une France sexy mais classe

Et c’est peut-être ça que les Torontois sont venus chercher à ce concert. Cette idée de plus en plus lointaine d’une France sexy mais classe, de filles qui attirent et repoussent dans le même geste et d’une séduction tout en ambiguïté qui intrigue au pays de la «date» et des règles de séduction très explicites. Cette France là se délite, mais c’est l’idée qu’on s’en fait qui est importante.

Côté musique, Nouvelle Vague propose un show très propre, de bons arrangements et des musiciens charismatiques. Un spectacle de très grande qualité. On comprend mieux leur succès planétaire, 500 000 disques vendus autour du monde et des dates à la pelle aux États-Unis.

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La suite, certainement encore un ou deux albums, selon Marc Collin, avant de passer à autre chose. «Il y aura sûrement un album spécial titres français et un autre pour les États-Unis», indique-t-il. Le concept doit être renouvelé, mais ceci n’est pas facile quand le groupe marche bien.

Alors, il faut lui faire confiance, il a certainement déjà une petite idée derrière la tête.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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