Galerie Glendon: l’art de façonner l’espace

L'art visuel tridimensionnel de Charles Beamish

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Publié 26/01/2010 par Annik Chalifour

La galerie du campus Glendon de l’Université York, propose de découvrir les peintures inédites de l’artiste, architecte et designer Charles Beamish jusqu’au 25 février. Une visite guidée par l’artiste a précédé le vernissage de l’exposition résolument moderne intitulée Spatial Networks,mardi 19 janvier.

«Bien que je sois architecte, je me considère premièrement comme un artiste», avoue d’emblée Charles Beamish. «Mon art visuel est issu de ma vie professionnelle d’architecte, qui m’a permis de saisir la relation entre l’art et l’espace», rajoute-t-il.

Cette relation art-espace, source première d’inspiration artistique pour Beamish, se retrouve au cœur de la création architecturale de chacune de ses œuvres.

Des surfaces d’acier, structures en relief et petits morceaux de miroir font partie intégrante de l’ensemble des tableaux intenses en émotions: un savant mélange artistique de peinture, sculpture et d’architecture.

L’artiste a choisi de travailler avec de la peinture acrylique afin de pouvoir mieux fondre les couleurs, qui servent à attribuer toute une gamme de sensations fortes, d’un tableau à l’autre. «

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Par exemple «la toile intitulée Cold front aux couleurs allant du vert forêt au bleu nuit, inspirée à partir d’un soir d’orage dans le ciel d’Allemagne», mentionne l’artiste.

En se déplaçant autour de l’œuvre, on a l’impression d’apercevoir des éclairs du tonnerre provenant d’un mélange ingénieux de lumière jetée sur des miroirs d’acier qui traversent la peinture à la verticale.

Expérience spatiale

En poursuivant la visite autour des grands tableaux lumineux, tantôt carrés ou allongés sous forme rectangulaire, on se laisse graduellement hypnotiser par la magie de l’art spatial.

Selon Marc Audette, commissaire de la galerie Glendon et de cette exposition, professeur d’art visuel et photographe professionnel, «la perspective dans les œuvres de Beamish est une expérience artistique qui se vit en se déplaçant d’un rapport visuel à un autre. C’est plus qu’une question de phénomène optique ou une construction géométrique.»

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Les préoccupations artistiques de Beamish reflètent bien la démarche étudiée de l’architecte, tendant à utiliser des points focaux pour l’aider à façonner l’espace intérieur d’une œuvre à construire.

Un étudiant en architecture fait remarquer «que chacune des toiles semble avoir été développée à partir d’un point précis inscrit dans la toile, comme ce petit carré rouge dans le tableau intituléCold Space, qui se répand dans l’œuvre sous de multiples autres formes et couleurs.

Un autre visiteur décrit l’exploration des œuvres de Beamish comme «regarder à travers un kaléidoscope où les dimensions, couleurs et lumières s’entremêlent dans l’espace, projetant différentes images à l’infini.»

150 personnes ont assisté au vernissage, dont Renée Ouellet, la nouvelle conseillère culturelle au Bureau du Québec à Toronto: un nombre record selon Martine Rheault, coordonnatrice des affaires artistiques et culturelles du Collège Glendon.

La démarche artistique de Charles Beamish est profondément influencée par son travail en tant qu’architecte et designer.

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Architecte polyvalent

Dans son rôle d’architecte, Beamish a été en charge de la gestion de divers projets de construction dont des écoles, centres de santé, centres d’arts et d’interprétation, ainsi que des projets résidentiels et institutionnels à travers l’Ontario pour n’en citer que quelques-uns.

Il a également conçu et construit plusieurs canoës de cèdre et travaillé comme concepteur-paysagiste et maître d’œuvre. Sa carrière professionnelle reste toujours centrée sur l’acte de création dans le but d’aménager l’espace.

Charles Beamish détient un baccalauréat en architecture de l’Université de Toronto suivi d’une maîtrise de la Columbia University de New York (Science in Advanced Architectural Design) et d’une autre maîtrise à la Business Administration de l’Université de Toronto, puis d’un baccalauréat en Fine Art (peinture et dessin) de l’Ontario College of Art and Design.

Son regard sympathique dégage une grande ouverture sur le monde.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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