Programme BRAVO: tutorat gratuit à domicile

Modèle d’action sociale

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Publié 19/01/2010 par Annik Chalifour

Depuis sa création en 2007, TofT (Tuteurs of Toronto), vu le succès de son programme et ayant constaté de grands besoins chez nombre de familles francophones défavorisées, a décidé de mettre sur pied un service de tutorat gratuit durant l’année scolaire 2009-2010. La 1ère édition de BRAVO s’avérant une réussite, TofT aspire à prolonger son volet communautaire et social en planifiant la 2e édition du programme.

TofT a rencontré la ministre des Services sociaux et de la santé et ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, mercredi 13 janvier, dans le but d’identifier des options possibles de financement du programme à long terme.
«La ministre, accompagnée d’une équipe de représentants de divers secteurs dont l’éducation, nous a vivement félicité de notre initiative et invité à explorer des avenues de soutien financier», mentionne Hosni Zaouali, conseiller pédagogique et co-fondateur de TofT.
Les coûts de l’opération du programme vont de 1000$ à 2000$ par élève, à raison d’une année complète de tutorat, soit une heure et demie de cours à domicile par semaine.
Les objectifs du programme BRAVO sont de fournir le service gratuit de tutorat au plus grand nombre possible de familles francophones et francophiles qui sont démunies et de permettre à nombre de jeunes adultes francophones de travailler en français à titre de tuteurs.
«Tous les élèves bénéficiaires du tutorat gratuit doivent provenir de familles socio-économiquement faibles et être recommandés par leurs directions d’école, lesquels sont à même de pouvoir identifier les élèves dans le besoin», rappelle Zaouali.

Témoignages d’élèves

La 1ère édition de BRAVO a permis à une dizaine d’élèves issus de familles défavorisées de bénéficier du programme, dont Djama Ekbal, élève de 7e année du Collège français du CSDCSO.
Originaire de Djibouti, Djama est arrivé ici il y a un an. Il vit avec sa mère qui a trois enfants à charge. Son père est toujours à Djibouti. Djama veut devenir médecin. Son enseignant dit de lui «qu’il est un élève très motivé qui cherche à apprendre.»
Il y a aussi Kessy Gakura, élève de 5e année de l’école Saint-Noël-Chabanel du CSDCCS. Sa maman, originaire du Burundi, est retournée aux études. Son père est toujours en Afrique. «Je pense que (le français) c’est important pour une vie meilleure», s’exclame Kessy.
On retrouve également Mavis Crasto, élève de 8e année de l’école Our Lady of Fatima (TCDCSB), dont les parents originaires d’Inde, travaillent très fort pour élever leurs deux enfants et reconnaissent l’importance d’une éducation bilingue.
«J’aime que quand tu vas ailleurs, comme Québec ou Montréal, tu peux utiliser le français que tu as appris», confie Mavis.

Service à la communauté

Les chiffres présentés par TofT parlent d’eux-mêmes. «Au cours des derniers mois, 52 directions d’école nous ont fait parvenir des témoignages, dont 52 écoles issues des 4 Conseils scolaires du CSDCSO, CSDCCS, TDSB, TCDSB», souligne Hosni Zouali.
L’initiative de TofT, à titre d’organisme privé, sert de modèle de leadership en matière d’action sociale, qui contribue à créer un équilibre entre le service à la collectivité et l’acquisition de profits.
L’organisme planifie de continuer de soutenir le programme BRAVO et de l’accroître, tout en recherchant des conseils quant à des demandes de subventions pour l’année 2010-2011.
TofT est situé au 2255B rue Queen Est, Suite 260 à Toronto. Info: www.TofT.ca ou 416-456-8638

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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