Un Prix récompensera les bâtisseurs de la francophonie ontarienne

Le 20 mars dernier, la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, a lancé les célébrations soulignant le 20e anniversaire de la Loi sur les services en français. Une série de prix, concours et initiatives proposés par plusieurs ministères ontariens ont été dévoilés à cette occasion. Ces activités s’échelonneront sur plusieurs mois. Le 20 novembre prochain, une grande fête est prévue pour clôturer les festivités.

La réception organisée par l’Office des Affaires francophones marquait par ailleurs la Journée internationale de la Francophonie. Devant un parterre composé de leaders et de membres de la communauté francophone, la ministre Meilleur a annoncé la création des Prix de la francophonie.

En novembre prochain, ces mêmes Prix seront attribués à des francophones et des francophiles ayant contribué de manière significative au développement du fait français en Ontario.

Au chapitre de l’éducation, un festival de théâtre en milieu scolaire permettra à 350 élèves âgés de 15 à 18 ans de découvrir les différentes facettes du jeu du 20 au 22 avril prochain. Les participants auront l’opportunité de monter sur les planches, mais aussi de participer à divers ateliers et rencontres avec des professionnels. Le directeur général de Théâtre Action, Robert Corbeil, qui a approché la ministre avec ce projet, y voit une «occasion géniale de parler francophonie».

«C’est un évènement majeur qui traite du théâtre et qui, par défaut, fait la promotion du français. Toutes les rencontres, spectacles et formations vont se donner en français. C’est une occasion de travailler au niveau du fait identitaire, de la culture franco-ontarienne. Les jeunes vont par la suite pouvoir présenter leur propre spectacle», fait valoir M. Corbeil.

Dans les écoles de la province, un concours destiné à promouvoir le sentiment d’appartenance à la communauté francophone viendra compléter cette première initiative.

Après le festival de théâtre en milieu scolaire, toujours dans le secteur des arts et de la culture, la pièce Don Juan sera présentée en français au Festival de Stratford en août prochain. Les Archives publiques proposeront aussi une exposition itinérante retraçant l’histoire de la francophonie ontarienne.

Le ministère des Services sociaux et communautaires et celui des Services à l’enfance et à la jeunesse mettront sur pied, à l’automne 2006, un forum sur le développement communautaire et la dualité linguistique. Composé de représentants des ministères et d’intervenants du milieu francophone, le forum portera sur les différentes façons de répondre aux besoins de la communauté francophone.

À la mi-octobre, un symposium organisé à Ottawa fera le point sur la mise en oeuvre de la politique d’aménagement linguistique de la province.

Cette année, l’Ontario sera l’hôte de la 11e conférence interministérielle sur la francophonie canadienne, alors que le traité de coopération entre l’Ontario et le Québec serait pratiquement terminé. Le traité touche principalement les secteurs des transports, de l’environnement, des ressources naturelles, du tourisme et de la sécurité publique. Dans le domaine de la santé, l’entente entre les deux provinces prévoit une meilleure collaboration et un partage des renseignements dans la prestation des soins de santé.

L’Office des Affaires francophones a également profité de la réception de lundi dernier pour dévoiler son nouveau slogan «Accent sur le futur» avec une fleur de lys sur fond bleu entourée des chiffres représentant l’année 2006.

«Avec le recul, la Loi sur les services en français pouvait sembler, au départ, avoir une portée bien circonscrite, a souligné la ministre Meilleur dans son discours. En même temps, elle a constitué un cadre législatif qui a permis de légitimer les aspirations des francophones dans les secteurs clés de développement. Au fils des années, les acquis de la francophonie ontarienne se sont élargis et développés», a-t-elle déclaré.

Le nouveau slogan «Accent sur le futur» de l’Office des Affaires francophones demande aux membres de la communauté d’aider les jeunes à vivre en français.