«Nos défis financiers demeurent grands parce que nous nous heurtons à un modèle de financement de notre télévision qui ne fonctionne pas, en plus de vivre une profonde transformation de l’histoire de notre industrie», a déclaré Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada, devant l’auditoire du Club canadien de Toronto, mercredi 21 octobre.
Depuis l’annonce en mars dernier que CBC/Radio-Canada devait supprimer 800 emplois pour combler un déficit de 171 millions $, les temps ont certes été difficiles mais les choses vont mieux. On devrait réussir à redresser notre budget d’ici mars 2010, selon le pdg de la radiotélévision publique.
M. Lacroix réfère à l’éventail des émissions pour l’automne 2009 comme «un petit miracle», compte-tenu de l’absorption, en plus du déficit, d’une somme de 50 millions $, pour couvrir les indemnités de départ, et de mesures drastiques pour contrebalancer une baisse de 60 millions $ des recettes publicitaires.
Le budget annuel de Radio-Canada est de 1,7 milliards $, alors qu’elle reçoit une subvention fédérale de 1,1 milliards $. Reste donc à trouver une somme annuelle de 600 000 $, provenant généralement de la publicité.
«Au défi de la gestion exigeante du déficit, s’ajoute notre obligation de répondre aux attentes de la population canadienne. Les Canadiens désirent à la fois conserver les anciens services et avoir accès à de nouveaux: la diffusion sur Internet et par satellite, la radiodiffusion numérique, la diffusion en continu de contenu audio et vidéo pour appareils mobiles, pour n’en citer que quelques-uns», précise M. Lacroix.