Oeuvre collective à l’école La Mosaïque

Un petit morceau à la fois

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Publié 13/10/2009 par Annik Chalifour

Les 293 élèves de l’école élémentaire La Mosaïque du CSDCSO, en compagnie de Chantal Leblanc, artiste sculpteure, viennent d’achever la réalisation de trois mosaïques, qui font désormais partie intégrante de leur école.

«La création des mosaïques a donné l’opportunité aux élèves de vivre un projet artistique en toute solidarité, tout en leur faisant comprendre le sens du nom de leur école, reflet de leur diversité», déclare Jo-Anne Doyon, directrice de l’école. «Ils ont aussi bénéficié, à la fois, d’un atelier d’introduction à la technique et à l’histoire de la mosaïque», mentionne l’artiste instigatrice du projet.

Tous les élèves de la maternelle à la 6e année ont démarré la création des mosaïques, en exécutant des dessins devant illustrer les trois thèmes de leur école du quartier Danforth/Coxwell à Toronto: l’entraide, l’amitié, la solidarité. De multiples extraits de dessins sélectionnés se retrouvent sur chacune des mosaïques.

La concrétisation du projet s’est étalée sur cinq jours, à raison de trois groupes de 10 à 12 enfants par classe, qui chaque jour, ont assemblé de façon progressive, des petits morceaux de tuiles de céramique qu’ils ont cassé eux-mêmes.

«Comme s’ils assemblaient les pièces d’immenses casse-têtes», précise Chantal Leblanc.

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«Par exemple, le résultat inusité pour la murale sur le thème de la diversité, représente un immense papillon dont la tête est le globe terrestre; le corps, des maisonnettes de divers pays; et les ailes, des visages d’enfants issus de partout dans le monde», explique l’artiste.

L’oeuvre est constituée de trois murales, de quatre par huit pieds chacune.

On retrouve l’une d’elles au mur de chacun des trois étages de l’école.

Une exposition permanente qui fait partie de l’école, dans le but de la partager à l’infini, avec l’ensemble de la communauté scolaire, selon Chantal Leblanc. «Au lieu d’une petite murale individuelle, que l’enfant rapporte à la maison», ajoute l’artiste.

La mosaïque à portée de tous

Chantal Leblanc, originaire de la ville de Québec, a découvert sa passion pour la mosaïque lors de séjours en Italie.

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«J’aime travailler avec mes mains, créér des images en manipulant des matériaux, des textures, plutôt qu’avec la peinture», confie-t-elle.

Chantal est diplômée du programme en Beaux-Arts de l’école Central Technical (Toronto) depuis 1994 et spécialisée dans les applications de plâtre et la sculpture.

Elle a enseigné la technique de la mosaïque aux adultes à l’école Central Technical, ainsi qu’aux enfants du système scolaire francophone à Toronto au cours des cinq dernières années.

En 2005, elle a démarré le projet Mosaikid (www.mosaikid.com) par lequel elle encourage, tant les tout-petits que les ados, à exprimer leur imagination, leurs rêves, leur identité, à travers la création de murales.

On les retrouve, entre autres, sur les murs des écoles élémentaires Pierre-Elliott Trudeau, Montessori, et de l’école secondaire Étienne-Brûlé du CSDCSO.

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Il y a un an et demi, Chantal a mis sur pied avec Marie-Do Hyman-Boneu , le studio d’art La Muse, sis au 896 rue College. La Muse offre des cours d’arts en français tous les mardis et mercredis, de 15h45 à 17h15, destinés à des groupes d’enfants de 4 à 6 ans, 5 à 8 ans, et 8 à 12 ans.

Chantal projette également d’organiser des ateliers de murales avec des groupes d’adultes, en milieu corporatif ou à but non lucratif. Elle a récemment oeuvré auprès de groupes en abris temporaires pour femmes et enfants, victimes d’abus.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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