Centre de services de santé Peel et Halton: vers l’engagement communautaire

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Publié 06/10/2009 par Annik Chalifour

Lors de son Assemblée générale annuelle, tenue mardi 29 septembre à Brampton, le Centre des services de santé Peel et Halton Inc. (CSSPH) a réitéré l’importance de l’engagement communautaire pour assurer la pérennité des services de santé en français en région.

Pour ce faire, le Centre mise sur son projet régional de deux années (2009-2010) «Notre santé, Notre priorité», appuyé par la Fondation Trillium. Une quarantaine de représentants issus de l’Association des centres de santé de l’Ontario, d’organismes communautaires, du secteur de l’éducation, ministère de la Santé, et des communautés ethnoculturelles ont assisté à l’événement. Toutefois, les RLISS (Réseaux locaux d’intégration des services de santé) étaient absents.

Le projet régional implique un partenariat regroupant trois organismes communautaires: le CSSPH, l’ACFO de London-Sarnia et le Comité santé Centre-Est (ACFO de Durham-Peterborough et Fédération des aînés et retraités francophones de l’Ontario).

Cet important projet aidera les RLISS à mieux engager les communautés dans la planification et l’intégration des services locaux de santé, selon Helen Burstyn, présidente du C.A de la Fondation Trillium de l’Ontario.

«Le principal objectif du projet vise à recruter et former des bénévoles issus des communautés de la région, pour qu’ils puissent s’impliquer en ce qui a trait au processus de planification des services de santé au palier régional», explique Carmen Gauthier, présidente sortante du CSSPH.

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La plus récente session de formation des bénévoles s’est tenue à l’école secondaire Jeunes sans frontières du CSDCSO à Brampton, samedi 3 octobre. «Cette formation avait pour but de renforcer les capacités des bénévoles en matière d’engagement communautaire, lié au domaine des services de santé», précise Mme Gauthier.

«Suite à la formation, les bénévoles seront encouragés à présenter leurs candidatures pour se joindre auprès d’une agence de santé communautaire ou d’un RLISS , à titre de membre du Conseil d’administration», ajoute-t-elle.

Inclusion des francophones

On se souviendra qu’en mai dernier, François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario, a déposé son rapport spécial sur les services de santé en français. Dans ce rapport, M. Boileau a recommandé l’établissement d’entités de planification afin d’assurer la représentation essentielle et la participation active de francophones au sein de la gouvernance des RLISS, .

«En septembre dernier, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario avait prévu des comités consultatifs, alors que la communauté francophone espérait plutôt des entités de planification, que nous attendons», spécifie Mme Gauthier.

Au rapport du commissaire, s’ajoutent les recommandations de Charles Beer, qui en mai dernier, s’était vu confié par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MSSLD), la tâche de facilitateur auprès d’un groupe de travail comptant des représentants de la communauté francophone, des RLISS et du gouvernement.

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Influence régionale

Dans le cadre de son mandat, M. Beer a recommandé une approche en vue de l’élaboration d’un règlement modifié relatif à l’engagement communautaire de la communauté francophone aux termes de la LISSL (Loi de 2006 sur l’intégration du système de santé local).

«Notre projet régional s’inscrit justement dans les démarches annoncées par le commissaire et M. Beer, en servant de modèle d’engagement communautaire, pour accroître la capacité des communautés locales à collaborer plus efficacement avec les RLISS.»

Les RLISS du Centre-Ouest tiendront une réunion de consultation avec les agences de services de santé, jeudi 8 octobre à Brampton.

Santé familiale communautaire

Le CSSPH a déposé une demande pour mettre sur pied une «équipe interdisciplinaire de santé familiale communautaire» dans la région de Peel-Halton; un modèle innovateur d’intervention en santé communautaire, selon Mme Gauthier.

Le CSSPH desservant les francophones de Mississauga, Brampton, Oakville, Georgetown et Milton, compte mettre en place une approche inclusive, qui tienne compte de la nouvelle démographie en région.

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«Les nouveaux arrivants quittent de plus en plus la métropole pour s’installer en banlieue, entre autres à Brampton et Mississauga», dit Carmen Gauthier. À partir de la nouvelle définition plus inclusive des francophones en Ontario, on estime que la population francophone de Peel-Halton s’élève à 50 000.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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