Alors? Vous avez passé un bel été? Les vacances ont été profitables? Vous n’avez pas trop souffert des sautes d’humeur de Dame Nature? Vous aviez hâte de retrouver cette chronique dans les pages de L’Express? Moi, j’anticipais avec beaucoup de plaisir le fait de renouer avec vous.
Ceux qui sont des habitués de cette chronique savent à quel point je suis un inconditionnel des dictionnaires. Et que je me fais un devoir, assez tôt à l’automne, de consacrer une chronique à ces populaires outils qui nous reviennent, immanquablement chaque année, dans une forme revue et bonifiée. Une tradition s’est installée et je ne compte pas m’en écarter maintenant.
Je choisis volontairement de vous parler du nouveau Petit Robert. Non seulement parce que c’est un ouvrage que je privilégie lorsqu’il s’agit de s’intéresser à la langue française sous ses aspects étymologique, historique et contextuel, mais aussi parce que la célèbre maison d’édition a décidé cette année de donner un petit cousin au populaire dictionnaire. Le Dixel a fait son apparition et cette nouveauté mérite qu’on s’y intéresse.
En plusieurs points, le Dixel s’apparente au Petit Larousse. On a choisi de fondre dans un seul et même ouvrage les noms propres et les noms communs, une audace qui émane sans doute d’un facteur de concurrence.
Dans le Petit Larousse, les noms communs et les mots du vocabulaire courant sont en première partie d’ouvrage, alors que les noms propres se retrouvent à la fin. Dans le Dixel, on a tout mis cela ensemble, dans un seul et même ordre alphabétique, sauf qu’on a pris soin de distinguer les noms propres en les inscrivant en rouge.