Le 1er juin dernier, la ministre de l’Éducation Kathleen Wynne, annonçait la décision du gouvernement provincial de fusionner les administrations scolaires du Nord de la province à des conseils scolaires existants, dans un but d’économie. L’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), estime que cette fusion nuira au développement de l’éducation de langue française dans les communautés francophones éloignées, ainsi qu’à la survie de ces communautés à long terme.
Cinq administrations scolaires du Nord de l’Ontario, représentées au sein de l’AFOCSC, sont touchées par le projet de fusion: les conseils des écoles séparées catholiques de Foleyet, Dubreuilville, Gogoma, Hornepayne et Red Lake, qui forment le Collectif des administrations scolaires catholiques du Nord de l’Ontario (CASCNO).
Selon le projet, ces cinq administrations scolaires seront accueillies par trois grands conseils catholiques de langue française du Nord: Aurores Boréales (Thunder Bay), Grandes-Rivières (Timmins) et Nouvel-Ontario (Sudbury).
La présidente du CASCNO, Suzanne Roch, originaire de Foleyet, déplore le fait que les parents n’aient pas été consultés par le ministère concernant la fusion. «Les parents désirent rester impliqués dans l’éducation de leurs enfants.
La fusion entraînera la disparition du Collectif créé il y 35 ans sous le nom du Collectif des centres isolés et devenu le CASCNO d’aujourd’hui, qui fonctionne comme un conseil scolaire», dit Mme Roch. «Les parents ne pourront plus compter sur un conseiller scolaire pour représenter les besoins de leurs enfants en matière d’éducation. Les 130 élèves répartis à travers notre Collectif, perdront leurs écoles.»