Environ la moitié des résidents de Toronto sont nés en dehors du Canada, et la moitié d’entre eux ont une langue maternelle autre que le français ou l’anglais. Des nouveaux arrivants francophones témoignent de leur adaptation à la Ville Reine, considérée comme la ville la plus multiculturelle au monde. Laquelle des deux langues officielles choisissent-ils pour y vivre?
«Je me considère comme francophone, puisque j’ai fait toutes mes études en français dans mon pays d’origine avant d’arriver au Canada», dit Dieudonné, originaire de la République démocratique du Congo (RDC), établi à Toronto depuis 2006.
Dieudonné planifie de faire immigrer ses enfants à Toronto et de les inscrire aux écoles françaises. Même si, ajoute-t-il, «il n’est pas toujours facile pour un nouvel arrivant francophone de vivre en français dans un milieu minoritaire.
Par exemple, les services en français parmi les professionnels de la santé ou du domaine juridique ne sont pas toujours facilement accessibles à Toronto.»
«Malgré le fait que j’avais déjà un bon niveau d’anglais à mon arrivée, j’ai suivi des cours pour me familiariser avec la façon de parler d’ici», ajoute Dieudonné. «Quand on arrive dans un pays bilingue, il est important d’en bien connaître les deux langues. Cela facilite l’intégration.»