Samedi dernier, une soixantaine de personne étaient rassemblée dans la salle paroissiale du Sacré-Coeur à Toronto pour discuter les contours généraux, et pas seulement géographiques, de ce que pourrait être le «village francophone».
Depuis quelques temps, l’idée a fait son chemin et intéresse de nouvelles personnes. Si l’on pouvait retrouver dans l’assemblée des têtes bien connues de la francophonie torontoise, responsables d’organismes ou d’institutions, on s’apercevait vite que de nombreux citoyens francophones lambda avaient fait l’effort de venir de bon matin pour prendre part à la réunion. Doit-on y déceler une envie générale de voir naître un quartier francophone? On pourrait bien se laisser tenter par l’idée.
«Aujourd’hui, c’est du monde différent.» Sortie de son contexte, cette citation d’Hélène Roussel paraît anecdotique. Il n’en est rien. Si «du monde différent» est venu à la consultation publique lancée par l’ACFO-Toronto samedi dernier, c’est que le projet de village francophone avance.
Les citoyens se seraient donc emparés de l’initiative, lancée il y a quelques temps par des responsables d’organismes et des personnes déjà bien impliquées dans la vie francophone, telles que Marcel Grimard.
En groupes, les francophones ont travaillé sur plusieurs points qui leur paraissaient essentiels à l’établissement d’un quartier où le français tiendrait un rôle majeur. «Comment créer une identité franco-torontoise? Comment maximiser les ressources en place? Comment intéresser les jeunes francophones?» Voilà le genre de problèmes sur lesquels ont planché nos travailleurs du samedi. Toutes les idées ont ensuite été mises en commun et collées au mur sur des post-it.