Une étude réalisée en 1996 à Windsor a révélé que 90 % des jeunes s’adonnent à des activités de jeux du hasard. Selon d’autres recherches en 2000, on constate que jusqu’à 15 % des adolescents (sur 90 %) risquent de développer un problème de jeu compulsif, alors que 8 % ont déjà un problème. Dans ce contexte, le YMCA a pris l’initiative de mettre en oeuvre le Programme de sensibilisation au jeu pour les jeunes (PSJJ) il y a presque dix ans. Joane Veilleux, intervenante nouvellement chargée de la réalisation du Programme en français, nous en parle.
«Les jeunes d’aujourd’hui représentent la première génération à grandir dans un monde où le jeu est promu, glorifié et publicisé. Les adolescents sont deux à cinq fois plus susceptibles de développer des problèmes de jeu. Plusieurs sont à la recherche d’excitation et de sensations fortes. L’adolescence représente une étape de la vie remplie de premiers essais. 85 % des jeunes se sont adonnés au jeu cette année», dit Joane Veilleux.
Les facteurs de jeu problématique peuvent inclure les mauvais résultats scolaires, la consommation de drogues et d’alcools, la délinquance, une progression des habitudes de jeu compulsif.
Des études ont démontré que le niveau de jeu problématique varie selon le sexe du joueur: les garçons présentent un risque plus élevé de jeu compulsif et ont tendance à prendre davantage de risques que les filles. «Les hommes âgés entre 18 et 24 ans sont particulièrement à risque. Par ailleurs, ceux ayant déjà une autre dépendance, par exemple vis-à-vis de l’alcool ou la drogue, ont plus de chance de développer une dépendance au jeu», ajoute Joane.
Le PSJJ est financé par le ministère de la Promotion de la santé. Aujourd’hui, le Programme dessert 18 sites à travers la province, dont six Programmes bilingues dans les villes de Timmins, Barrie, Sudbury, Niagara Falls, Ottawa, et Windsor. 50 000 participants de l’Ontario en bénéficient.