L’intégration équitable, la notion d’identité nationale, les langues et l’emploi, les rapports entre anciens et nouveaux francophones: un survol de la conférence de Jean Lafontant, professseur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal, sur «L’intégration des immigrants francophones au sein des communautés francophones canadiennes en situation minoritaire», tenue à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario (OISE) de l’Université de Toronto mercredi 4 mars, et organisée par le Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (CRÉFO).
«L’intégration des immigrants signifie leur adaptation équitable et non discriminatoire aux politiques canadiennes», introduit Jean Lafontant, né en Haïti et ayant immigré au Canada il y a plus de 40 ans. Mais qu’en est-il de l’adaptation des immigrants francophones en situation minoritaire?
«L’emploi est le moteur principal de l’adaptation des immigrants. L’insertion à l’emploi entraîne graduellement l’intégration réussie», cite M. Lafontant.
Mais encore faut-il savoir comment et où trouver un emploi dans le contexte canadien… Or les immigrants francophones ayant tendance à choisir le Québec en premier lieu pour y vivre et travailler, semblent aujourd’hui démonter de plus en plus d’intérêt vis-à-vis de l’Ontario et des autres provinces. Peut-être à cause des résultats mitigés de la Commission Bouchard-Taylor, ou du marché du travail plus florissant ailleurs?
Les migrations interprovinciales entre Montréal et Toronto ou Ottawa sont définitivement à la hausse. Dans ce contexte de mouvements importants de population, on ne peut pas parler de l’emploi sans parler des langues. Sur le marché du travail canadien, les langues et l’emploi sont liés.«La connaissance des langues influent sur l’insertion des immigrants à l’emploi en situation minoritaire», mentionne M. Lafontant.