Un récent sondage auprès des communautés ethnoculturelles de la région de Toronto, mené par La Passerelle I.D.É (Intégration et Développement Économique), révèle que nombreuses sont les familles nouvelles arrivantes qui ne connaissent pas la réalité de notre système d’éducation. Plusieurs nouveaux arrivants ne sont pas familiers avec la notion d’épargne à long terme en vue d’aider leurs enfants à compléter des études postsecondaires ou universitaires dont les frais de scolarité grimpent d’année en année. Léonie Tchatat, directrice générale de La Passerelle rencontrée par L’Express, explique les visées du nouveau programme d’épargnes-études que l’organisme vient de mettre en place.
Au cours de leurs études secondaires, tous les jeunes d’ici se retrouvent confrontés au défi de choisir ce qu’ils feront suite à l’obtention de leur diplôme. Jusque là, une majorité de parents auront bénéficié d’avoir pu envoyer leurs enfants à l’école gratuitement selon notre système d’éducation. Puis la situation se corse pour certains… On réalise que la poursuite des études au palier postsecondaire ou universitaire ne peut se concrétiser qu’avec un budget prévu en conséquence…
Les parents avisés auront su économiser la somme nécessaire au cours de plusieurs années, pour pouvoir aider leur enfant financièrement lorsque le temps sera venu, pour elle ou lui, de passer à cette prochaine étape de vie. Soit celle de poursuivre des études postsecondaires ou universitaires, considérées comme la clé de l’inclusion économique dans notre société contemporaine.
Situation financière
Bien que les options des élèves détenteurs d’un diplôme d’études secondaires soient multiples, elles dépendent directement de leur situation financière. Certains n’ont pas d’autres choix que d’aller directement sur le marché du travail afin d’économiser pour continuer leurs études plus tard. D’autres décident de soumettre une demande de prêt au gouvernement qu’ils devront rembourser une fois leurs études complétées: une situation pénible d’endettement qui durera des années. Quelques-uns obtiendront peut-être une bourse d’études grâce à leur succès académique. Plusieurs autres restent à la dérive, faute de n’avoir pas planifié à l’avance ni de pouvoir obtenir le soutien financier de leurs parents…
«Notre nouveau programme d’épargnes-études vise à sensibiliser et à conscientiser les familles immigrantes à l’importance d’épargner à long terme en vue de pouvoir aider leurs enfants lorsqu’ils seront rendus à l’étape cruciale de poursuivre des études postsecondaires», explique Léonie Tchatat, directrice générale de La Passerelle I.D.É.