Après six ans d’efforts pour remplir les objectifs fixés par le Plan stratégique communautaire, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) doit aujourd’hui faire le bilan du projet, voir ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Dans ce but, l’AFO a envoyé une fiche d’évaluation du plan communautaire aux membres de son conseil d’administration et réalisé en parallèle des entrevues personnelles. La feuille d’évaluation du plan stratégique est également disponible en ligne sur le site de l’AFO.
Quel bilan tirer du plan stratégique communautaire lancé en 2002? Pour répondre à cette question, l’AFO a élaboré un questionnaire, dont les conclusions seront tirées fin mars et rassemblées dans un rapport remis à Patrimoine Canada. L’évaluation d’un tel plan est laborieuse, bien que nécessaire comme l’explique Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’AFO: «C’est tout à fait normal [de faire une évaluation], mais difficile car de nombreux objectifs ne sont pas évaluables.»
Les grandes lignes du plan touchaient l’épanouissement de la vie en français en Ontario en passant par l’accès au français dans toute la gamme des services, la vitalité organisationnelle, la concertation de l’Ontario français et sa continuité. Les résultats ultimes visés étaient rassemblés en quatre points: Le plein respect des droits constitutionnels et législatifs; la pleine prestation de services en français; la cohésion de la communauté; la transmission du français d’une génération à l’autre.
Le Plan stratégique communautaire 2002-2006 suit le travail du comité de direction de l’entente Canada communauté Ontario (DECCO) amorcé en 2001. Il devient l’outil de développement de l’Ontario français afin de montrer ses aspirations et son état actuel. Avec l’évaluation du plan, l’AFO, née en 2006 de la fusion de l’ACFO locale (Association canadienne française de l’Ontario) et de la DECCO, va pouvoir connaître précisément la situation francophone en Ontario. « De façon générale, on va regarder le plan pour savoir où nous en sommes par rapport aux objectifs, à nos axes de développement. On va savoir ce qu’il reste à faire», avance la présidente de l’AFO. Mariette Carrier-Fraser espère que les francophones de l’Ontario vont s’intéresser de près à l’évaluation, pour avoir une palette de réponses la plus large possible.