Le leadership figure parmi l’un des plus importants enjeux auxquels font face les entreprises d’aujourd’hui dans tous les secteurs d’activité. Afin d’assurer une relève abondante de leaders compétents dans l’économie, le Canada doit produire une masse critique de leaders. C’était le message transmis par Françoise Morissette, professeure au Centre de relations industrielles à l’Université Queen’s et experte-conseil en ressources humaines et leadership, lors de la conférence de l’AFAF de Toronto le 12 janvier.
Depuis quelques années, les médias font état d’un «déficit» de leadership. Plusieurs organisations s’inquiètent du nombre de leaders disponibles et de leur qualité pour répondre à leurs besoins actuels et futurs.
«La pénurie de leaders au Canada est liée à un problème démographique. Les «baby-boomers» sont soit déjà retraités ou en train de préparer leur retraite. D’ici cinq ans, 3.7 millions d’entre eux vont se retraiter, et ce n’est que le début. Les prochains chefs seront jeunes», dit Mme Morissette. Par exemple, les recteurs actuels des Universités de Sherbrooke et Laurentienne ont respectivement 36 et 33 ans.
Vu le manque prévu de leaders en perspective, les organisations se demandent quelle approche doivent-elles favoriser pour produire une réserve de chefs compétents. «Un changement radical de notre façon de penser s’impose», lance la conférencière.
Mme Morissette réfère au besoin d’établir une approche concertée, stratégique et intégrée. L’improvisation doit céder la place à la professionnalisation! Le temps des héros qui apparaissent durant une crise et sauvent la situation pour s’évanouir dans la brume est révolu.