Voici le dernier volet d’un reportage qui a été diffusé au cours des quatre dernières semaines axé sur les enjeux de l’immigration en région: l’emploi, l’éducation, la santé, les défis imprévus dans le cadre du 5e Séminaire de recherche sur l’immigration en région tenu à l’Université de Sherbrooke à la fin novembre. Cet article présente des initiatives locales pour contrer les défis de l’immigration dans les petites communautés.
Les conditions de vie, de travail et d’éducation demeurent au centre des questions qui touchent l’accueil des immigrants en région.
Lors du récent Séminaire de recherche sur l’immigration tenu à Sherbrooke, Malanga-Georges Liboy de l’Université de Sherbrooke et Paulin Mulatris de l’Université d’Alberta ont présenté le cas de la conciliation travail-études des jeunes immigrants africains. De jeunes nouveaux arrivants qui doivent travailler, prendre soin des membres de leurs familles et étudier en même temps. Tout ceci dans un contexte socio-économique non inclusif, où l’intégration réussie se définit à travers l’emploi qu’on occupe…
Au cours des quatre dernières années plus d’une cinquantaine de familles africaines sont arrivées à Sherbrooke. Elles vivent maintenant dans la communauté de Brooks en Alberta. Ces familles de réfugiés partagent certains points en commun. Elles ont vécu plusieurs mobilités temporaires et sont francophones ou allophones.
Faute de ne pouvoir trouver d’emplois en Estrie, la majorité de ces familles n’ont pas eu d’autre choix que de se relocaliser à Brooks en Alberta, où elles (parents et enfants) ont rapidement commencé à travailler dans le secteur industriel. Ces emplois n’exigeant aucune habileté langagière en anglais ni en français.