Le Réseau canadien de recherche sur l’immigration en dehors des grands centres a organisé son 5e séminaire à l’Université de Sherbrooke les 27, 28 et 29 novembre. L’Université de Sherbrooke est l’observatoire pancanadien des zones à faible densité d’immigrants. Plusieurs éléments clés d’influence sur l’immigration en région ont été abordés. Voici un survol des points saillant relatifs à l’un des enjeux principaux liés à la régionalisation de l’immigration: l’emploi. (La semaine prochaine: l’éducation.)
D’une part, l’accès à l’emploi demeure l’enjeu majeur pour l’ensemble des immigrants. D’autre part, l’immigration constitue un enjeu de développement durable au Canada, particulièrement en région.
Dans ce contexte, nul doute que les programmes de régionalisation de l’immigration visent à attirer de plus en plus de nouveaux arrivants. Mais encore faut-il savoir les retenir! Or, vu la crise financière actuelle, l’employabilité en région n’est-elle pas en train de devenir désuète? En outre, les employeurs locaux, essentiellement des PME, sont-ils habilités à insérer les nouveaux arrivants au sein de leurs entreprises?
Le conférencier Alain Castilla est agent de développement au Centre Saint-Michel (Formation pour Adultes) faisant partie du programme de régionalisation de l’immigration (PRI) en Estrie. «Le PRI en Estrie a pour objectif d’attirer 100 personnes immigrantes et leurs familles dans la région annuellement. Le recrutement des immigrants s’effectue à Montréal et à l’étranger. L’intégration réussie de l’immigrant au marché de l’emploi en Estrie résulte principalement de partenariats mis en oeuvre auprès d’entreprises et organismes du milieu – la Commission scolaire par exemple.»
En octobre 2008, le PRI a organisé en Estrie le 1er salon de l’emploi pour les personnes immigrantes. «Une stratégie de sensibilisation mutuelle entre employeurs et employés potentiels», explique-t-il.