Nos deux Conseils scolaires ouvrent de nouvelles écoles

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Publié 09/09/2008 par Annik Chalifour

«Depuis la création du notre Conseil scolaire il y a 10 ans, nous maintenons une hausse annuelle constante de 2%. Cette année 13 400 élèves fréquentent nos 49 écoles en comparaison avec 12 640 en 2007», commente Bernard Lavallée, directeur de l’Éducation du Conseil scolaire catholique de district Centre-Sud (CSDCCS), au cours d’une entrevue accordée à L’Express. De son côté, Jean-Luc Bernard, son homologue au CSDCSO (Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest), rapporte que deux nouvelles écoles élémentaires publiques totalisant 254 élèves ont ouvert leurs portes cette semaine à East York et à Orangeville «pour répondre aux besoins de la population francophone grandissante dans la métropople et en région».

«Selon notre plan d’immobilisation quinquennal, le CSDCCS planifie ouvrir une nouvelle école élémentaire dans le nord de York pouvant accueillir jusqu’à 250 élèves, une deuxième école élémentaire à Toronto dans le secteur Scarborough, relocaliser l’école secondaire Mgr de Charbonnel, et ajouter une école à Milton», ajoute M. Lavallée.

M. Lavallée souligne les défis du CSDCCS qui selon lui s’apparentent à la spécificité de la région du sud de la province. «Développer l’engagement est beaucoup plus complexe qu’ailleurs. Puisque le sud-ouest se compose d’un tiers de familles endogames (deux parents anglophones) et deux tiers de familles hexogames (un parent francophone et un parent anglophone ou non francophone), il nous faut déployer beaucoup plus d’énergie auprès des élèves, et des parents, afin de les encourager à consommer en français et de maintenir l’apprentissage du français et non de l’anglais qui peut s’apprendre facilement dans le milieu», dit-il.

«Notre Service de construction identitaire qui comprend huit animateurs culturels à temps plein et de pastorale à mi temps nous aide à relever les défis avec brillot» ajoute M. Lavallée. «Nous sommes particulièrement fiers des accomplissements de l’AESD (Association des élèves du secondaire de district). Les pratiques réussies des Jeux de l’AESD réunissent annuellement 1 500 élèves qui ont l’occasion de se mesurer dans plusieurs disciplines sportives, artistiques et culturelles.»

«Sur le plan académique, nous visons la réussite scolaire par l’atteinte des objectifs du ministère pour les 3e et les 6e. Un suivi serré nous permet d’assurer le succès des élèves en lecture, écriture et mathématiques.» Six des écoles du CSDCCS bénéficient du Programme BI (Baccalauréat International).

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«Parmi les succès du CSDCCS, les écoles G.E.Cartier et Frère-André se sont qualifiées comme écoles modèles au niveau de la province par le Secrétariat de la littératie et de la numératie. L’école élémentaire St-Antoine à Niagara Falls s’est hissée récemment au classement annuel des 25 meilleures écoles élémentaire au pays du magazine Today’s Parents», précise-t-il.

Le CSDCCS convie tous les parents et les élèves de la communauté scolaire à une fête communautaire le 28 septembre prochain de 10h à 15h afin de célébrer la bénédiction de la nouvelle école Renaissance à Aurora. Un repas gratuit sera offert accompagné d’un spectacle en plein air.

Le CSDCCS gère un budget annuel de 150 millions et 1 350 employés. Info: www.csdccs.edu.on.ca

Au sujet de la nouvelle école élémentaire publique d’East York (située au nord de Danforth près de Coxwell), le directeur du CSDCSO, Jean-Luc Bernard, précise avoir investi 4 millions $ en frais de rénovation de cette école achetée auprès du Toronto Catholic Board.

«À Orangeville, le projet d’ouverture de l’école élémentaire a démarré il y a deux ans. Nous avons fait l’achat d’une école anglophone que nous avons rénovée au coût de 2 millions $. Cette école peut accueillir jusqu’à 200 élèves. Il s’agit de la première école française dans la région, incluant également un service de garde», précise M.Bernard.

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Le CSDCSO reconnaît que le nom de ses écoles doit refléter la nature de l’éducation publique de langue française. Un processus de sélection a été établi au sein du Conseil depuis 1998. Il importe de tenir compte du nom de la rue où l’école est située, du nom de la communauté de l’école. On peut aussi se remémorer un Canadien chevronné ou une personnalité locale (décédée) qui a contribué à l’éducation publique La communauté scolaire doit participer au choix du nom de l’école.

«Le choix du nom des deux nouvelles écoles sera effectué lorsque les conseils d’école auront été établis au cours des prochaines semaines. Un concours sera ouvert aux parents, élèves et au personnel», indique M. Bernard. «Trois noms seront sélectionnés parmi les noms proposés et soumis au Conseil du CSDCSO pour le choix final. Les noms retenus seront dévoilés en janvier 2009 lors des cérémonies d’ouverture officielle des deux écoles.»

Le CSDCSO ouvrira trois autres écoles secondaires à Barrie en septembre 2009, à Richmond Hill et Windsor en septembre 2010. D’autres projets suivent tels que l’achat de terrains en vue d’établir une école élémentaire et une école secondaire à Pickering et une école secondaire à London, relocaliser l’école élémentaire Laure Rièse, et agrandir le Collège français.

Parmi les priorités du CSDCSO, M.Bernard mentionne «la mise en oeuvre de la politique d’aménagement linguistique favorable à la création d’un espace francophone qui tient compte du dynamisme et du pluralisme de nos communautés d’école.

L’accompagnement des enseignants en classe via l’arrimage des services pédagogiques et l’animation culturelle, l’intégration des nouveaux élèves et de leurs familles, le développement professionnel des intervenants scolaires, le rapprochement entre les écoles et les différents partenaires de la communauté francophone.»

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«Développer le sentiment d’appartenance à la francophonie ontarienne chez les élèves, et la compréhension du système scolaire ontarien chez les parents, demeure au coeur de notre mandat», précise M. Bernard.

«Les défis demeurent nombreux», ajoute M. Bernard. «Entre autres dit-il, nous devons multiplier nos démarches auprès du ministère de l’Éducation en faveur de notre Programme pour l’enfance en difficulté, et des constructions de nos nouvelles écoles. De plus, nous participons activement au consortium des transports des cinq Conseils de la région».

Le CSDCSO compte présentement 7 500 élèves fréquentant 37 écoles, une hausse de 6% depuis sa création en 1998. Le budget annuel du Conseil s’élève à 101 millions $. Le CSDCSO emploie près de 800 personnes. Info: www.csdcso.on.ca

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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