Lors de leurs débats et apparitions publiques, les chefs des partis en ont très peu dit sur les promesses de soutien aux communautés francophones hors Québec. Le voile entourant ces questions a finalement été levé lors du tout dernier sprint de la campagne électorale. La semaine passée, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) a obtenu des quatre partis des réponses à son questionnaire centré sur les enjeux chers à la minorité francophone.
La FCFA salue les engagements pris en la matière par les libéraux, les conservateurs, les néo-démocrates et le Parti vert, mais souhaiterait aussi que les partis politiques posent davantage de gestes concrets pour appuyer les communautés francophones hors Québec.
«On sent qu’il y a partout une volonté d’épauler le travail qui se fait dans nos communautés», fait valoir, en entrevue, le président de la FCFA, Jean-Guy Rioux. «Cependant, on est loin d’être satisfaits. Les réponses à notre questionnaire ne contiennent pas d’énoncés sur le plan du développement global de nos communautés. Beaucoup de partis considèrent qu’ils ont devant eux un menu tout préparé pour les communautés francophones et acadienne. Ils y ajoutent à leur gré ce qu’ils pensent être le mieux pour nous, sans vraiment nous consulter», dit M. Rioux.
En décembre dernier, la FCFA a soumis son questionnaire aux partis. Ce dernier portait sur des enjeux tels que l’éducation en français en milieu minoritaire, les langues officielles, le développement communautaire, les relations entre le fédéral et les collectivités francophones et acadiennes, ou, plus largement encore, la place du Canada dans le monde.
Le plus grand virage de la campagne, c’est de loin, estime Jean-Guy Rioux, celui entrepris par le chef conservateur.