Carlito Dalceggio est un artiste à part. Loin des considérations de l’art contemporain et de ces nébuleuses mercantiles qui font de l’art un marché financier prospère, Carlito est habité par l’art. Il veut pouvoir peindre tout et partout. De l’encre, un pinceau, voilà tout ce dont il besoin pour laisser s’exprimer son talent. Personnage excitant, il rentre dans un état de transe dès qu’il se met à créer. L’exposition A la Frontera de la consciencia, offre au public un bon moyen de comprendre la démarche de Carlito Dalceggio et de pénétrer son univers particulier.
Carlito Dalceggio est né artiste, ou du moins, il s’est toujours senti artiste. «J’étais prédestiné, j’avais une vision, je devais devenir artiste. Il a fallu ramener tout ça à la surface.»
À 18 ans, il décide de tout quitter, de quitter Montréal où il est né, afin de vivre son rêve, voyager et peindre. Il arrête ses études en sciences et part. Il voyage beaucoup: Maroc, Mauritanie, Indonésie, Mexique, et développe sa technique artistique au contact des différentes tribus qui l’accueillent. Ce parcours initiatique dure plus de dix ans. Il découvre la calligraphie, les personnages mythiques et mystiques. Il est habité par l’art. Tout est art, tout est sujet, tout suscite l’imaginaire.
Carlito Dalceggio n’est pas pour autant un artiste impulsif. «L’art est un mélange entre science et intuition. Il faut du savoir-faire. C’est en trouvant le doux mélange entre ces deux notions que l’alchimie s’opère.»
Il peut s’installer sur une plage, y poser un canevas et commencer à peindre des premières lueurs matinales jusqu’au coucher du soleil: «J’arrête quand j’y vois plus rien!» s’amuse t’il.