Monika Mérinat fait un voyage en Cisjordanie pour voir son fils Barnabé qui vit depuis juin dernier à Naplouse. Les autorités israéliennes ayant refusé de renouveler son visa de séjour, Barnabé est prisonnier de la ville dont les issues sont surveillées jour et nuit par l’armée du pays occupant. Chaque jour, l’étau de l’armée israélienne se resserre.
Je pars pour Hébron avec Ayash, mon guide palestinien, un ami de mon fils Barnabé. Se joint à nous Abi, une jeune Britannique qui a passé trois mois dans un kibboutz israélien et maintenant deux mois à Naplouse, à enseigner aux Palestiniens dans le camp de réfugiés de Belata, pour Project Hope, une ONG canadienne.
Au sortir de la ville, comme d’habitude, des centaines de personnes sont entassées dans le couloir de grillages et de barbelés du poste de contrôle. Nous avançons à petits pas avec une sorte d’angoisse au ventre: et si ces adolescents habillés en soldats, armés, puissants, décidaient de nous refuser le passage? Surtout Ayash, qui n’a d’autre document que sa petite carte d’identité palestinienne…
Mais cette fois la chance est au rendez-vous: trente minutes seulement pour passer! Sherut taxi/bus pour Hébron, la Cité des Patriarches, où la situation des Palestiniens est pire encore qu’à Naplouse.
Usptairs downstairs
Les juifs et les musulmans cohabitent à Hébron – très mal. Après la Guerre des Six jours de 1967, des juifs ultra-orthodoxes sont venus s’établir en pleine ville d’Hébron, s’emparant des habitations des Palestiniens. Aujourd’hui la ville est divisée en zones selon des fractures ethniques.