Monika Mérinat fait un voyage en Cisjordanie pour voir son fils Barnabé qui vit depuis juin dernier à Naplouse. Les autorités israéliennes ayant refusé de renouveler son visa de séjour, Barnabé est prisonnier de la ville dont les issues sont surveillées jour et nuit par l’armée du pays occupant.
Samedi matin, la ville de Naplouse s’éveille. Le marché est coloré, regorge de fruits et légumes, les bouchers ont une ou deux épaules de moutons dans leurs boutiques. On s’interpelle, on crie, et surtout, on klaxonne. Les Palestiniens sont très accueillants et il est impossible d’échanger deux mots avec quelqu’un sans se faire inviter pour un thé de menthe sucré ou un café turque bien serré.
Il n’y a pas si longtemps, Naplouse avait des bars où les hommes et les touristes venaient boire. Depuis la dernière Intifada ou révolte des pierres, les islamistes ont resserré la vis: la grande majorité des femmes se couvrent d’un foulard, souvent très élégant, et les bars ont fermé.
Avec Barnabé, nous grimpons au sommet du mont Gerizim (880m) d’où nous contemplons un superbe paysage vallonné sous une lumière dorée.
Avec Ayash, un guide de West Bank Tours, nous parcourons la vieille ville: un incroyable dédale de ruelles et de passages secrets, de constructions de pierres datant de plus de six siècles, toujours habitées et remplies d’échoppes de fruits, confiseries, fèves et épices, vêtements et chaussures.