Échanges en anglais controversés entre parents de l’école Pierre-Elliott-Trudeau

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Publié 31/08/2020 par François Bergeron

Des participants à un groupe Facebook de parents d’élèves de l’école française Pierre-Elliott-Trudeau, au centre-ville de Toronto, trouvent qu’il n’est pas normal d’avoir à se battre pour que les discussions s’y déroulent en français.

L’école élémentaire, gérée par le Conseil scolaire Viamonde, «n’est pas une école d’immersion», souligne Christophe Plantiveau dans un échange, vendredi, avec l’administratrice du groupe, Diane Chevalard.

«Toutes les familles ne sont pas constituées de deux parents qui parlent et comprennent le français», explique-t-elle à l-express.ca. Même si la loi ontarienne exige qu’un élève ait au moins un parent francophone pour être admis à l’école française, «ce groupe est justement pour TOUS les parents des élèves, francophones et anglophones compris».

Un autre intervenant répond que «les anglophones sont absolument les bienvenus, mais la langue de l’école est le français», suggérant que les échanges entre parents se déroulent en français.

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M. Plantiveau s’est fait rappeler à l’ordre par Mme Chevalard après avoir demandé à des intervenants de s’exprimer en français. Parmi ces intervenants en anglais, il y avait aussi des francophones.

«Je me suis fait menacer d’exclusion de la communauté Facebook des parents de l’école francophone de mes fils par un parent anglophone parce que je me suis plaint de ne pas comprendre les échanges… en anglais!», a affiché M. Plantiveau sur sa propre page Facebook.

«Nous ne souhaitons pas exclure qui que ce soit de ce groupe», indique Mme Chevalard, «mais nous n’accepterons pas non plus le dénigrement de la part de qui que ce soit.»

Pour rejoindre ce groupe de parents de Pierre-Elliott-Trudeau, il faut accepter que «le but de ce groupe est de permettre la communication, le partage et le support entre les familles des élèves. L’intimidation, la discrimination, le dénigrement et toute autre activité à aspect négatif ne seront pas tolérés dans ce groupe.»

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«Ne soyons pas d’accord, soyons d’accord… en français», demande M. Plantiveau dans une de ses interventions dans le groupe. «Soyons des exemples pour nos enfants (…) Quel autre sens à notre présence dans cette communauté? Tout est possible… en français.»

La majorité des élèves des écoles françaises à Toronto proviennent d’une famille mixte, c’est-à-dire dont un des deux parents n’est pas francophone.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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