La Cour d’appel du Nouveau-Brunswick suspend les procédures qui pesaient contre deux francophones depuis dix ans parce qu’un tribunal administratif a été incapable d’entendre leur cause dans leur langue.
La Commission des services financiers et des services aux consommateurs a accusé Armel Drapeau et Pierre Emond en 2010 d’avoir fait illégalement la promotion de placements et de valeurs mobilières ou d’avoir participé illégalement à leur vente.
Délai excessif
La semaine dernière, la plus haute cour de la province a mis fin aux procédures contre les deux hommes sans se prononcer sur le fond de l’affaire en raison du «délai excessif» qui s’est écoulé dans ce dossier
La goutte qui a fait déborder le vase a été l’incapacité du Tribunal des services financiers et des services aux consommateurs d’entendre la cause de MM. Drapeau et Emond pendant près d’un an en raison du manque de membres bilingues.
«À mon avis, le temps qu’il a fallu au Tribunal pour constituer un comité d’audience susceptible d’entendre la présente affaire dans la langue française est inacceptable au Nouveau-Brunswick», écrit le juge en chef Marc Richard au nom de la Cour d’appel.