Il a beaucoup été question de l’approche de la Suède depuis le début de la pandémie. Sa gestion de la crise, assez unique, lui a valu de nombreuses critiques. S’agit-il d’un échec ou le verdict est-il encore à venir?
1) La Suède prétend viser l’immunité collective? Faux.
Bien que plusieurs personnes en doutent, la position officielle des autorités suédoises depuis le début de la crise de la CoViD-19 est qu’elles ne poursuivent pas une stratégie d’immunité collective — c’est-à-dire une stratégie qui consisterait à laisser le virus circuler librement pour faire en sorte que les citoyens y soient peu à peu immunisés.
L’épidémiologiste en chef de l’Agence de santé publique de Suède, Anders Tegnell, parle plutôt d’une approche «souple», basée sur le volontariat et la prise de responsabilités individuelles.
Concrètement, cela signifie que la population suédoise n’a jamais été forcée de se confiner. Seuls les rassemblements de plus de 50 personnes, les voyages non essentiels et les contacts rapprochés avec les personnes âgées, sont interdits.
Les cafés, restaurants et bars, sont demeurés ouverts. Même chose pour les écoles destinées aux moins de 16 ans. Le télétravail est encouragé et les mesures de distanciation physique sont martelées.