C’était une décision très difficile à prendre pour Leslie Garrido-Diaz. Meurtrie par le décès de son père en France, la jeune femme a dû composer avec le besoin de revoir une dernière fois cet être cher et les risques d’une contamination.
Le 31 mars, alors que la France se classait au 5e rang des pays les plus touchés par la CoViD-19, Leslie Garrido-Diaz, une Française de 28 ans habitant en Saskatchewan, embarquait pour un périple de huit semaines, qui s’est conclu au retour par une quarantaine à Regina.
Trois avions et un train
Perdre un parent est une étape douloureuse de la vie. Et quand ce parent se trouve à plus de 7000 kilomètres, sur un continent fortement touché par une pandémie, l’épreuve revêt une dimension particulière.
Pourtant, rien n’aurait pu arrêter Leslie. Malgré toutes les mises en garde, elle n’a suivi que son cœur au moment de réserver les trois vols et le train qui allaient la conduire de Regina à Bordeaux, via Toronto, Francfort et Paris.
Des aventures, elle en a vécu tout au long de son voyage. Armée de son masque, de ses gants et de son gel hydroalcoolique, elle a plongé dans un monde aux allures apocalyptiques: avions quasi vides, grands aéroports sans âme, contrôles réguliers, restrictions de sortie, etc.