Le journal que vous lisez est un hebdomadaire. Je ne vous apprends rien. Ma chronique, elle, ne l’est pas. On me publie toutes les deux semaines, en faisant exception de la pause estivale. Et si je voulais qualifier cette chronique, j’emploierais quoi? Quel adjectif décrit une chose qui se produit aux deux semaines? Si vous en trouvez un, faites-moi signe car j’ai eu beau fouiller et fouiller mais je n’ai rien trouvé.
L’idée d’une chronique sur la périodicité m’est venue lorsque, il y a quelques semaines, j’écrivais un article sur la collecte des ordures qui, à Trois-Rivières, se fera désormais aux deux semaines, du moins pour la période hivernale.
J’ai cherché en vain cet adjectif qui allait m’éviter de répéter, au moins six fois dans mon texte, l’expression «aux deux semaines». Au bout du compte, je répète six fois cette même expression, faute de mieux ou de plus court.
On manie assez bien les adjectifs qui indiquent à quelle fréquence se produit un fait ou qui expriment sa durée. Quand quelque chose se produit une fois par jour, on la dit «quotidienne». Si elle se produit une fois par semaine, elle est «hebdomadaire». Une fois par mois: «mensuelle». Et une fois par année: «annuel».
Jusque là tout va bien. Et il est assez simple de déduire, selon une construction fixe en français, que quelque chose qui se produit deux fois par jour sera «biquotidien»; deux fois par semaine: «bihebdomadaire»; deux fois par mois: «bimensuel». Mais on pourrait aussi dire «semi-mensuel». Et deux fois par année? C’est l’exception à la règle. On ne dit pas «biannuel» mais bien «semestriel».