Le même jour, mardi dernier, Bruxelles est attaquée, Rob Ford meurt, le gouvernement Trudeau présente son premier budget. Cette même semaine, Barack Obama visite Cuba et Marine Le Pen est au Québec. Et Jian Ghomeshi est acquitté. Voici, en vrac, quelques commentaires.
Ford
On s’est ingénié à trouver des qualités à l’ancien maire Rob Ford, décédé le 22 mars à l’âge de 46 ans. Personnage «coloré», «fougueux», «unique en son genre», «très humain»… On le taxait de «populisme», un vice. Désormais, ça veut dire qu’il était «proche du peuple», une vertu…
J’ai voté pour lui en 2010, surtout pour punir les syndicats qui nous avaient infligé la grève du ramassage des ordures, mais aussi parce que les autres candidats me semblaient être là pour la gloriole, pas pour servir la population. Je n’ai jamais fait partie de la mythique «Ford Nation».
Je croyais au début que Rob Ford allait faire un effort pour honorer sa fonction, ou que ses responsabilités de maire lui ôteraient le goût ou le temps de se dissiper… Erreur. Certains espèrent que Donald Trump se calmerait une fois élu président… J’en doute. Trump, c’est Ford avec des bombes atomiques.
Quelqu’un peut-il me fournir des exemples de politiciens que le pouvoir ait «bonifiés» ou «grandis»? Trudeau père? Lucien Bouchard? Ronald Reagan? Le contraire semble être la norme. Mais nos démocraties doivent permettre d’élire des citoyens «ordinaires» issus de tous les milieux. Comme disait Churchill, les alternatives sont pires.