Le premier de deux procès contre l’ex-animateur de CBC Jian Ghomeshi, accusé d’agressions sexuelles sur trois anciennes compagnes en 2002 et 2003 (c’est loin…), ne se passe pas comme prévu.
Le contre-interrogatoire de la seule de ses accusatrices qui ait accepté que son identité soit divulguée, l’actrice Lucy DeCoutere, a permis d’apprendre que celle-ci a continué de le voir et de lui envoyer des courriels amoureux et même des fleurs, après le soir où il l’aurait frappée et étranglée.
La poursuite s’en trouve grandement discréditée, surtout que Ghomeshi reconnaît depuis le début aimer les rapports sexuels violents. Cette partenaire aussi, apparemment…
Après l’ajournement de vendredi, l’avocate de DeCoutere a tenu à rappeler aux médias, sur les marches du Palais de Justice, qu’on n’a pas à faire le procès de sa cliente ici, parce que «la violence contre les femmes ne concerne pas le comportement des femmes, ni la façon dont elles réagissent aux agressions, ni les détails dont elles se souviennent»…
Ah bon? La présomption d’innocence des accusés ne s’applique plus dans de tels cas? On n’a plus besoin de preuves? Il faut traiter toutes les femmes comme des enfants? Ce qu’elles disent ou ce qu’elles font est sans importance?