Ted Cruz, le sénateur du Texas qui est l’un des meneurs dans la course à l’investiture présidentielle du Parti républicain, a précisé récemment qu’il était «chrétien en premier, américain en deuxième, conservateur en troisième et républicain en quatrième».
Selon les médias qui l’ont cité, l’un d’eux titrant: «imaginez si un politicien musulman ou juif avait dit ça», il répliquait à une publicité d’un groupe religieux l’accusant d’être un «faux prophète».
Retenons-nous ici d’évaluer la pertinence qu’un «vrai prophète» soit élu président des États-Unis en 2016…
Cette déclaration de Ted Cruz est une invitation aux électeurs à se demander si elle correspond au portrait qu’ils se font d’un candidat aux plus hautes fonctions politiques… en même temps qu’à leur propre autoportrait.
Un adversaire moins porté sur la chose religieuse attaquerait le fait qu’il n’a pas placé sa nationalité américaine au sommet de son totem de valeurs. Malheureusement, les personnalités qui dénoncent cette invasion de la religion dans le débat politique sont encore rares aux États-Unis.