L’autonomie et le libéralisme. Si j’étais Grec, c’est ce que je prescrirais à mon pays endetté et malmené, trahi par ses dirigeants traditionnels et tenté par l’ultranationalisme et le totalitarisme.
L’économie mondiale est un château de cartes de dettes privées et publiques dont la Grèce est l’une des plus instables, à la fois à cause des choix qu’elle a faits et à cause des machinations de ses partenaires de l’Union européenne.
Les dettes privées représentent plus souvent de bons investissements. La commercialisation des hypothèques toxiques américaines (garanties par des agences publiques), à l’origine de la crise de 2008-2009, a été l’exception la plus spectaculaire. Les dettes publiques ou «souveraines», par contre, servent trop souvent à payer l’épicerie et à entretenir une bureaucratie peu productive.
Idéalement, même le financement de nouvelles infrastructures publiques utiles et génératrices de richesse viendrait de surplus plutôt que de déficits. Jusqu’à maintenant, dans presque toutes les juridictions occidentales, les déficits sont la norme et les surplus l’exception. Ça devrait être l’inverse.
Les dettes privées sont aussi réglées plus rapidement que les dettes publiques. Ces dernières ont tendance à s’incruster, incitant les gouvernements à privilégier l’inflation et de faibles taux d’intérêt, fouettant la spéculation et décourageant l’épargne.