Depuis les récents attentats islamistes de Paris et, quelques semaines auparavant, ceux d’Ottawa et de Saint-Jean-sur-Richelieu, nos gouvernements sont en mode lutte au fanatisme et prévention du terrorisme.
Au Québec, au moins un des candidats à la direction du Parti québécois (Bernard Drainville) souhaite remettre à l’ordre du jour sa fameuse «charte de la laïcité» à la fois populaire et controversée, ce que le nouveau gouvernement libéral n’a pas exclu.
C’est quoi le rapport entre la laïcité et le terrorisme? Plutôt indirect: une corrélation est observée entre terrorisme et religion; on pense limiter l’un en décourageant l’autre…
Le premier ministre Philippe Couillard ne voulait pas prioriser une telle initiative, après avoir promis de s’occuper des «vraies affaires»: les finances publiques, l’économie, la santé, l’éducation… pas les questions identitaires et la souveraineté. Surtout que la charte péquiste heurtait de front certaines clientèles du Parti libéral.
Mais l’actualité le force à prendre position, ce que son gouvernement ferait en juin en déposant des mesures garantissant la «neutralité religieuse» de l’État.