Le plus facile est fait: on a marché dans les rues avec des drapeaux français, brandi des crayons et des unes de Charlie Hebdo, chanté du Brassens et proclamé «Je suis Charlie» sur Facebook.
Reste maintenant le plus difficile…
1) Réconcilier les immigrants et les enfants des immigrants avec nos valeurs libérales… et avec notre humour.
Ce n’est pas seulement une affaire d’exclusion sociale ou de religion. Les Chafia n’étaient pas pauvres, et plusieurs crimes d’honneur ou passionnels, comme ceux de Calgary en début d’année, ne sont pas commis au nom d’une religion. Ici, il s’agit de crimes organisés, d’actes de guerre.
Au moins une des victimes de Paris (le policier abattu en face de Charlie Hebdo) était un musulman, comme d’ailleurs au moins un des otages de l’épicerie cachère. Mais l’intégration semble plus compliquée en Europe qu’en Amérique du Nord, continent de l’immigration la plus diverse où l’on voue presqu’un culte à la mobilité sociale.