Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Pour limiter les pourriels, il aurait suffi d’obliger tous ceux qui envoient des messages électroniques commerciaux à afficher visiblement un bouton «Désabonnez / Unsubscribe» fonctionnel. Vous cliquez dessus, mais on continue à vous envoyer des messages non sollicités? Vous transférez le message au CRTC qui, éventuellement, intimera le contrevenant à régler le problème sous peine d’amendes.
Déjà, les logiciels anti-spam font une bonne partie du travail, et je préfère décider moi-même de ce qui va à la poubelle. C’est une opération qui ne prend que quelques secondes et qui ne concerne d’ailleurs pas un si grand pourcentage des courriels que je reçois, contrairement à la statistique officielle voulant que ce soit la majorité des courriels en circulation («80%» selon le CRTC, entraînant «des coûts élevés pour les entreprises et les consommateurs»).
L’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la nouvelle loi fédérale anti-pourriel a été précédée d’un barrage d’appels frénétiques – loin d’être terminé – à fournir votre consentement (et souvent vos coordonnées) pour recevoir les annonces ou nouvelles d’organisateurs d’événements comme le Théâtre français de Toronto ou Franco-Fête, d’agences communautaires comme le Centre francophone de Toronto ou Oasis Centre des femmes, d’institutions comme l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario ou le Consulat de France, et bien sûr de médias comme TFO ou le journal L’Express.
La nouvelle loi exige bien ce fameux bouton de désabonnement, ainsi que l’obligation pour l’expéditeur de messages électroniques commerciaux d’indiquer clairement son identité, adresse, téléphone – ce que la plupart des expéditeurs que je connais faisaient déjà.