Le Parti québécois de Pauline Marois a subi lundi une défaite historique, sa pire depuis les toutes premières élections auxquelles il avait participé en 1970: 25,4% des suffrages pour former de justesse l’opposition officielle avec 30 députés à l’Assemblée nationale.
Le Parti libéral du nouveau chef Philippe Couillard, 18 mois seulement après avoir été envoyé au purgatoire après la crise étudiante et divers scandales de corruption, reprend le pouvoir avec 70 élus (41,5% des voix), promettant une stabilité et une prospérité dont les Québécois semblaient avoir grand besoin.
Contre toutes attentes au début de cette campagne de seulement 33 jours, François Legault a profité d’une bonne performance au deuxième débat des chefs pour trouver le vent et faire élire 22 députés de sa Coalition Avenir Québec, 3 de plus qu’en 2012, avec cependant 23,1% des voix, 4 points de moins.
Un grand nombre de Québécois favorisent donc encore une «troisième voie» entre les sociaux-démocrates souverainistes et les libéraux fédéralistes. À lui de la préciser.
Enfin, grâce à Françoise David, le parti de «gauche, écologiste, féministe, souverainiste» Québec solidaire s’incruste lui aussi dans le paysage politique québécois, avec 7,6% du vote et maintenant 3 députés du Plateau et de ses alentours (la nouvelle élue avec une marge de quelques dizaines de voix seulement sur ses adversaires libérale et péquiste).