La démission-surprise du premier ministre ontarien Dalton McGuinty, cette semaine, a été accueillie avec une certaine consternation dans la francophonie, où l’on salue unaminement et légitimement le départ d’un «allié».
C’est en soirée, ce lundi 15 octobre, après avoir rencontré son caucus libéral à Queen’s Park, que M. McGuinty a annoncé qu’il convoquait un congrès à la direction de son parti «le plus tôt possible». Mais on parle ici de mois, pas de semaines, donc vers décembre ou janvier.
Cette course à la chefferie des Libéraux ontariens coïncidera avec celle du parti fédéral, dans laquelle Justin Trudeau est présentement le candidat le plus en vue, et avec celle des Libéraux du Québec, qui attire déjà des personnalités intéressantes. Les gens qui ne suivent la politique que distraitement seront plus mélangés que jamais.
Dalton McGuinty restera premier ministre et expédiera les affaires courantes jusqu’à la nomination de son successeur. Il promet de rester député d’Ottawa Sud jusqu’aux prochaines élections, qui suivront sans doute rapidement le choix d’un nouveau chef libéral, compte tenu de la position minoritaire précaire du gouvernement actuel.
M. McGuinty s’est aussi entendu avec le lieutenant-gouverneur de la province pour proroger les travaux de l’Assemblée législative jusqu’à une date indéterminée – qu’il lie au résultat des négociations entre le gouvernement et les syndicats de la fonction publique – une décision vivement critiquée par l’opposition et par bon nombre de commentateurs.