La motion M-312 présentée par le député conservateur Stephen Woodworth, suggère, selon le rapport de la Chambre des Communes, «qu’un comité spécial de la Chambre soit créé et chargé d’examiner la déclaration figurant au paragraphe 223(1) du Code criminel, selon laquelle un enfant devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère […]». Cette définition de l’être humain remonte au Code Criminel conçu en 1892 et certains font même remonter son origine aux débuts du XVIIe siècle.
N’est-il pas normal, dans une démocratie, de permettre à chacune et à chacun d’exprimer son opinion et de proposer, dans le cas de la motion M-312, une mise à l’étude et une actualisation de la définition de l’être humain? Cela n’a rien à voir avec le fait d’être pour ou contre l’avortement.
Le droit à l’avortement est un droit acquis et inaltérable de la femme. Mais il ne doit pas la détourner de la gravité de sa décision.
Des considérations d’ordre médical, des raisons personnelles sérieuses peuvent amener certaines femmes à une décision qu’on ne prend pas de gaieté de cœur. Mais l’avortement n’est pas un moyen contraceptif. Nous sommes femmes et mères et il est notre rôle de débattre de ce sujet avec nos filles et de développer leur conscientisation et leur esprit critique.
Nous avons à notre disposition tous les moyens de nous prémunir de grossesses non désirées.