La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale-étudiante, le regroupement québécois de cégépiens et d’universitaires le plus militant contre la hausse des frais de scolarité, est appelée dans presque tous les médias la CLASSE (référence au milieu scolaire) plutôt que la CLASSÉ (qui suggérerait faussement que l’affaire est classée).
Or, l’Association en question s’appelle l’ASSÉ (comme dans «C’est assez, faut que ça change!», le slogan électoral de la CAQ) et non l’ASSE (ce qu’on en pense dans bien des milieux…).
Le carré rouge communiste (légèrement plus foncé que le rouge libéral) est le logo de l’ASSÉ depuis un bon moment déjà, mais c’est la «Coalition large» ad hoc qui l’a popularisé cette année dans tout le Québec et parfois au-delà des frontières. C’est un formidable succès de marketing… ou de propagande, si on veut rester dans l’esprit de la révolution anti-capitaliste.
La CLASSE s’insurgeait récemment contre l’appel à la trève dans le conflit étudiant pendant la campagne électorale, lancé par le Parti québécois et notamment par son jeune candidat Léo Bureau-Blouin, ex-président de la FECQ (les cégépiens).
Le PQ craint que toutes violences ou entraves à la reprise des cours devant permettre de terminer les sessions perturbées au printemps ne profitent au Parti libéral ou à la Coalition Avenir Québec. Car le parti de François Legault, qui est désormais une alternative crédible au régime libéral, a voté pour la loi spéciale encadrant les manifestations et propose lui aussi une hausse des frais de scolarité.