8 mars: petite histoire d’une grande journée

Le mois de mars est le Mois de la femme. La Journée mondiale des femmes est née un 8 mars, voici plus d’un siècle. Chaque année elle donne l’occasion à des groupes de femmes de tous les continents de se réunir et de faire le point. Elle génère de nouvelles prises de conscience et de nouvelles initiatives en faveur de l’égalité, la justice, la paix et le développement.

Une déclaration du Parti socialiste américain est à l’origine de la première journée nationale de la femme le 28 février 1909. Les femmes ont dès lors célébré cette journée chaque dernier dimanche de février jusqu’en 1913 sur tout le territoire des États-Unis.

Le 8 mars 1910, une confédération internationale de femmes socialistes réunies à Copenhague, capitale du Danemark, crée une journée en faveur du suffrage universel. Faut-il rappeler que la Nouvelle-Zélande est pionnière en ce domaine, ayant octroyé le vote aux femmes en 1893?

Quelques années plus tard, le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Il deviendra effectif le 12 novembre 1918.

Le Canada accordera le droit de vote aux femmes en 1918 au niveau fédéral, bien qu’au Québec elles ne l’obtiendront qu’en 1940. En France les femmes l’exerceront pour la première fois en 1945 pour les élections municipales.

Le droit de se faire élire est alors purement théorique. Depuis 1972, les femmes suisses ont enfin le droit de voter et au Liechtenstein, elles ont acquis ce droit en 1984! Les Émirats Arabes Unis quant à eux accordent un droit de vote aux femmes depuis décembre 2006.

Les Nations Unies ont commencé à observer la Journée internationale de la femme à dater du 8 mars 1975.

Bien que les avancées soient réelles, le droit des femmes à l’égalité, la justice, la paix et le développement sur la scène internationale restent encore trop souvent théoriques.

Nous avons le droit et le devoir de poursuivre la tâche de nos consœurs et pionnières. Inspirons-nous de ces femmes souvent proches de nous, nos mères, nos grand-mères qui, même discrètes et humbles, ont fait avancer la cause féminine.

La femme est naturellement protectrice, soucieuse des autres et de l’environnement et trouve sa force dans le partage et la solidarité.

Nous avons toutes une vision du monde tel qu’il devrait être. Nous avons chacune une expérience personnelle unique. Nous pouvons en témoigner, dénoncer, exprimer nos opinions, nos valeurs et nos talents de multiples manières, que ce soit en prenant la parole, la plume, le pinceau, la caméra ou encore en nous impliquant dans notre communauté, en entrant en politique.

Qu’attendons-nous pour en faire bénéficier la société? Avec sincérité et intégrité.

Karine Boucquillon est Coach de femmes et collaboratrice à l’émission Y’a pas deux matins pareils à Radio-Canada
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