Le maire Rob Ford a raison de préférer les métros souterrains aux trains légers de surface ou aux corridors réservés aux tramways ou aux autobus sur Eglinton, Sheppard et Finch.
Il est incontestable que les métros sont plus rapides. On a de bonnes raisons de croire qu’ils inciteraient un plus grand nombre de gens de Scarborough à délaisser la voiture pour se rendre dans l’Ouest ou au centre-ville.
Si on construit aujourd’hui un réseau de trains légers de surface, comme le proposait l’administration précédente de David Miller et, avec quelques modifications, l’actuelle présidente de la TTC, Karen Stintz, on pourrait regretter, dans quelques dizaines d’années, de ne pas avoir opté tout de suite pour le métro.
Le maire Ford a aussi raison de réclamer un meilleur «respect des contribuables» (son slogan lors de la campagne électorale de l’automne 2010), des budgets équilibrés, une taxation raisonnable, l’élimination du gaspillage, la privatisation de certains services, la mise au pas des syndicats.
Ces promesses, valorisant la parcimonie dans la gestion des fonds publics, ont non seulement largement contribué à son élection (en laquelle peu d’observateurs croyaient au début), mais aussi à une forte participation (50,5%) au vote municipal. Nos gouvernements provincial et fédéral s’apprêtent eux aussi à se serrer la ceinture pour rééquilibrer leurs budgets: les transferts aux municipalités en seront nécessairement affectés. Tout le monde devrait comprendre ça.