Des souverainistes dissidents du Parti québécois ont créé un Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ) en publiant le 16 août un manifeste, Brisons l’impasse, qui propose une nouvelle stratégie et une nouvelle vision pour le projet, et en organisant le 21 août à Montréal une assemblée à laquelle ont participé environ 400 personnes.
Les députés Lizette Lapointe (l’épouse de Jacques Parizeau), Pierre Curzi et Jean-Martin Aussan, qui ont quitté le PQ en juin, y assistaient, mais pas Louise Beaudoin qui a cependant dit appuyer ce NMQ animé notamment par Jocelyn Desjardins, anciennement de l’association péquiste de la circonscription de Lizette Lapointe. 78 personnes ont signé le manifeste.
La chef du PQ, Pauline Marois, est bien sûr consternée par ces divisions, et elle doit être sérieusement horripilée de se faire dire par ces purs et durs qu’elle et son équipe ne sont pas assez souverainistes, que le PQ «apparaît aujourd’hui usé, confus dans ses interventions et banalisé par le public et les médias à la moindre action qu’il pose», et que «cette incarnation du projet souverainiste appartient à une autre époque».
Au programme actuel de «gouvernance souverainiste» du PQ, axé sur le rapatriement de pouvoirs d’Ottawa à Québec et l’adoption d’une constitution québécoise, le tout devant éventuellement mener à un référendum, le NMQ préférerait «organiser partout à travers ce beau territoire qui est le nôtre des assemblées constituantes ayant un caractère officiel et de remettre à tous les citoyens le véritable crayon du pays»…
C’est aussi la «constante» qui s’est dégagée de l’assemblée de dimanche, selon Jocelyn Desjardins, qui pourrait mener à des «états généraux» sur la souveraineté. «Élevez-vous au-dessus de vos divergences. Parlez-vous, bon sang!», a lancé M. Desjardins aux partis politiques souverainistes (Parti québécois, Québec solidaire, Parti indépendantiste, un hypothétique parti «parapluie» mentionné par Lizette Lapointe, une rumeur appelée Option Québec gracieuseté de Jean-Martin Aussan…).