Ces derniers jours, la presse rapporte régulièrement des faits divers macabres survenus sur les deux rives de la Méditerranée: la triste fin de ces aventuriers rêvant d’atteindre l’El Dorado européen. Naufragés ou jetés à la mer, les détails horribles et sordides ne manquent pas. Ces faits se sont tout simplement accélérés ces derniers mois.
La question migratoire dans le bassin méditerranéen, ne date pas d’aujourd’hui. Il s’agit d’une constante historique datant de l’Empire romain.
Pendant la colonisation et surtout après la Seconde Guerre mondiale, les travailleurs migrants ont été sollicités et accueillis à bras ouverts en Europe. Normal: ils étaient peu exigeants, travaillaient dur. Personne, à l’époque, ne se préoccupait de ces Africains, Maghrébins qui étaient discrets, dans leur statut de travailleur temporaire à statut révocable.
Seulement, au fil de temps et avec la détérioration des économies dans les pays africains, les féroces politiques d’ajustement structurel imposées par le Fonds monétaire international, l’adoption des Accords de Schengen, traversant la Méditerranée devenaient le sésame pour la prospérité.
On conviendra avec le sociologue français Alfred Sauvy que: «Ou bien les richesses iront là où sont les hommes ou bien ce seront les hommes qui iront là où sont les richesses».