(Dans une lettre datée du 14 juillet, la ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Madeleine Meilleur, réagit à des propos tenus sur les ondes de Radio-Canada le 22 juin par l’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe. Selon le site Web de Radio-Canada, M. Duceppe a lancé un avertissement aux Québécois: «plus que jamais, il faut que la souveraineté se fasse, sinon, c’est l’assimilation. Si les Québécois et Québécoises ne bougent pas, d’ici 15 ans, inévitablement, on sera sur la même pente que les Franco-Canadiens et les Acadiens. C’est une assimilation fulgurante.» Il s’agissait de la première entrevue télévisée accordée par M. Duceppe depuis la cuisante défaite de son parti aux élections fédérales du 2 mai.)
Je tiens à réagir aux propos que vous avez récemment tenus à l’émission 24 heures en 60 minutes sur Radio-Canada au sujet de l’assimilation des francophones hors Québec.
Ceux-ci m’ont rappelé à quel point la réalité franco-ontarienne, celle qui se vit en 2011, gagne à être connue et reconnue. Je m’adresse aujourd’hui particulièrement à nos amis(es) et voisins(es) Québécois et Québécoises afin de leur dire que les Franco-Ontariennes et les Franco-Ontariens ont un présent et un avenir bien plus attrayants que vous ne le prétendez.
Voilà 400 ans que les francophones sont présents en Ontario. Aujourd’hui, le fait français a pris toute sa place en Ontario. Selon le recensement de 2006 de Statistique Canada, la communauté francophone de l’Ontario est composée de 582 690 personnes, soit 4,8% de la population totale de la province. Ce taux n’a fait qu’augmenter depuis 1991.
Depuis ma nomination comme ministre déléguée aux Affaires francophones de l’Ontario en 2003, je me suis engagée à assurer l’épanouissement de la communauté franco-ontarienne sur les plans social, culturel, économique et politique. Élément clé de ce développement, les francophones de l’Ontario ont accès à l’éducation en langue française de la maternelle au niveau postsecondaire.