«Ce ne sont pas des anarchistes, ce sont des criminels.»
Le maire David Miller, qui fustigeait ainsi les manifestants anti-G20 les plus violents, le soir où les autos-patrouille brûlaient, voulait-il défendre la réputation des anarchistes, dont il aurait une vision plus romantique?
De fait, un anarchiste, opposé à toute forme de gouvernement ou d’autorité (à ne pas confondre avec un libertarien, qui prône un État minimaliste), ne chercherait pas nécessairement à tout casser. Mais à moins de se réfugier sur une île déserte, ça donne quand même quelqu’un de frustré d’avoir à vivre en société. C’est un fantasme impossible.
C’est pourquoi il y a en réalité très peu de vrais anarchistes, et il n’y en avait peut-être aucun parmi les émeutiers anti-G20.
Ces derniers ne sont cependant pas que des «criminels» nihilistes à la simple recherche de sensations fortes.