Les lampions se sont éteints sur le Sommet Afrique-France tenu du 31 mai au 1er juin. «Ce 25e sommet France-Afrique, rituel imposé par Georges Pompidou en 1973, qui se tient à Nice, coïncide avec le cinquantenaire des indépendances de la plupart des États d’Afrique francophone», écrivait le journal burkinabé Le Pays.
Il faut dire qu’en un quart de siècle, cette rencontre uniquement «francophone» s’est élargie à d’autres États du continent.
La plus remarquable entrée et conversion à la francophilie fut celle du géant nigérian en 1996. La pendaison, le 10 novembre 1995, de Ken Saro-Wiwa et huit autres leaders du Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni (un mouvement créé afin de lutter contre les abus commis par certaines compagnies sur les terres du peuple Ogoni), a entraîné la suspension d’Abuja du Commonwealth, qui se réunissait, à ce moment-là, en Nouvelle-Zélande.
L’édition 2010 a réuni autour du président français 33 chefs d’États africains, un record rarement atteint aux sommets de l’Union Africaine. Des nouveaux venus comme Jonathan Goodluck du Nigéria ou Jacob Zuma d’Afrique du Sud (deux candidats comme membres permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies) ou Ali Bongo, successeur démocratiquement élu de son père ont côtoyé les fidèles abonnés comme M. Idriss Déby du Tchad, Paul Biya du Cameroun ou Blaise Compaoré du Burkina Faso.
Le sommet France-Afrique, sous le thème «partenariat rénové», devait originellement se tenir en Égypte, mais le gouvernement égyptien insistait pour inviter le président du Soudan, Omar el-Béchir, qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale. La France a changé le lieu pour éviter la présence de cet hôte encombrant.