Plusieurs commentateurs attribuent la crise économique actuelle au capitalisme ou à l’avarice ou aux deux, les plus moralisateurs allant jusqu’à affirmer que le capitalisme représente l’institutionnalisation de l’avarice. On en a bien sûr pour preuves les bonus astronomiques consentis aux dirigeants d’institutions financières ou d’entreprises acculées à la faillite.
Dans un système capitaliste, l’avarice est focalisée sur l’argent, évidemment. Mais ce n’est pas l’argent qui définit la nature humaine. Dans un système socialiste, l’avarice, ou l’avidité, ou l’envie, ou simplement l’ambition personnelle, existent aussi mais ciblent plutôt le pouvoir politique… avec d’autres conséquences.
Le capitalisme n’est pas fondé sur l’avarice, ni même sur l’argent, mais bien sur la liberté – libre-entreprise, libre-échange, libre-choix, libre-expression, etc. – imagée dans la Constitution des États-Unis par le droit à «la poursuite du bonheur».