Il y a peu de temps, le conseil d’administration de la Coopérative radiophonique de Toronto ou, enfin, ce qui restait de ce conseil, à été révoqué par une Assemblée générale extraordinaire. Il faut le dire, le conseil avait volé en éclats bien avant. L’Assemblée ad hoc a donc mandaté onze nouveaux membres pour administrer CHOQ FM.
Je suis un des trois membres qui sont restés jusqu’au bout dans l’ancien conseil. Bien des questions me viennent à l’esprit depuis. Ai-je fait le bon choix en restant dans le CA? Aurais-je dû partir plus tôt?
Mais il y a quelques questions qui m’occupent l’esprit bien plus que les autres: Pourquoi en sommes-nous arrivés là? Pourquoi la crise? Qu’est-ce qui a fait qu’en quelques mois à peine, le conseil se sépare en deux groupes dont les membres soient capables d’une telle incompréhension pour qu’ils arrivent à se détester ou presque? D’où vient la cassure?
Je relis les courriels échangés, je parcours les procès verbaux… Plus je me plonge dans la paperasserie, plus le nom d’un homme d’affaires, appelons-le «Monsieur B», m’apparaît comme la source primordiale de discorde. En fait, le nom de celui qui se présente comme un messie de la radio revient comme un leitmotiv.
Monsieur B est anglophone et veut passer pour un sauveur de la radio communautaire. Selon son CV, il est le co-fondateur d’un groupe média qui s’occupe du «sauvetage» des radios en difficulté. Je dirais qu’il est plutôt, et vous allez comprendre pourquoi, un pêcheur en eaux troubles d’entreprises de communication fragiles.